Une galère assez commune chez tous les développeurs est de pouvoir fournir une méthode d’installation simple du logiciel qu’on propose. Quant on ne se bat pas pour le rendre compatible pour chaque plate-forme, on doit encore lutter pour que son bébé soit facilement accessible au commun des mortels. Sous GNU/Linux en particulier, il faut jongler avec une myriade de distributions, des systèmes de paquets différents, des dépendances… Bref, ça bouffe déjà un temps dingue juste pour s’assurer que ça fonctionne un peu partout, mais en plus il faut emballer ça proprement pour chaque distribution. C’est une tâche titanesque de se tenir à jour quand on fait ça tout seul. Tellement titanesque que je ne l’ai pas fait, car je voulais une solution plus générique.

C’est alors que Docker vint…

Docker est un logiciel libre qui automatise le déploiement d’applications dans des conteneurs logiciels (merci Wikipedia). En d’autres termes, Docker permet d’exécuter une application telle que KooZic dans un environnement isolé, et dans ce cas prêt à l’emploi.

Dans Docker, on ne va pas simplement exécuter KooZic, on va lancer un système complet dans lequel on va exécuter ce qui est nécessaire. Dans notre cas, une Ubuntu 16.04 avec tout ce qu’il faut dedans : les dépendances Python, PostgreSQL, FFmpeg…

Mise en place

C’est simplissime. Tout d’abord, on installe Docker pour son système. La Docker Community Edition (CE) est suffisante dans notre cas, et ça se trouve par ici.

Ensuite, dans un terminal (GNU/Linux, MacOS ou Windows) :

docker run -d -p 8069:8069 -p 8072:8072 -v <host_folder>:/mnt/host:ro --name koozic docmarty84/koozic

Il suffit de remplacer <host_folder> par le répertoire contenant votre collection musicale. Par exemple, “/home/toto/Musique”. On attend quelques minutes que tout ça se télécharge et se lance, puis quand c’est fini… Et ben c’est tout ! On accède à KooZic sur http://localhost:8069/, comme d’habitude. Login et mot de passe sont “admin”, rien de nouveau non plus.

Une petite astuce cependant : lors de la configuration du répertoire contenant la musique, il faudra indiquer “/mnt/host”. En effet, notre répertoire contenant la musique est accessible dans Docker via ce point de montage.

Par la suite, on pourra démarrer et arrêter KooZic avec les commandes suivantes :

docker start koozic
docker stop koozic

Conclusion

Rendre KooZic accessible via Docker permet de facilement l’exécuter sur n’importe quelle plate-forme, y compris Windows et MacOS (ok, je vais être honnête : j’ai pas testé sous Windows). Par contre, à l’heure actuelle, la mise-à-jour d’une version à l’autre n’est pas encore possible.

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